Marcher avec Zenki

Psychologue clinicienne et docteure en psychologie, Zenki explore depuis plus de dix ans les territoires sensibles du soin, du vieillissement, de la présence et de la spiritualité. Ancrée dans la pratique du zen, elle tisse une voie simple, directe et incarnée, loin des dogmes et des jeux d’autorité. Ancienne gymnaste de haut niveau, elle cultive aujourd’hui un art de vivre et d’enseigner marqué par la joie, l’attention nue et le refus des masques.

 

Sa pratique ne s’adosse ni à un titre ni à une lignée. Elle ne revendique rien : ni fonction, ni autorité, ni transmission. Et pourtant, quelque chose d’essentiel a été reçu et continue, patiemment, de se déposer dans ses gestes. Zenki ne prétend pas transmettre, mais marcher avec.

 

La couture du kesa

 

Zenki fait circuler la couture du kesa comme on ravive un feu discret : non pas pour éclairer, mais pour accompagner dans la nuit. Elle propose cette pratique à celles et ceux qui souhaitent s’ancrer autrement, retrouver le goût du geste simple, du lien silencieux, du temps long. Ici, il ne s’agit pas de maîtrise, mais d’abandon ; non d’une œuvre parfaite, mais d’une fidélité au réel.


Coudre un kesa, ce n’est pas apprendre une technique : c’est entrer dans une autre écoute. Point après point, on assemble les restes du monde, chutes de tissu, bouts de vie, instants usés, pour relier ce qui semblait épars. Il ne s’agit pas de produire un vêtement, mais de couvrir ce qui a besoin d’être entouré. Pas de performance à atteindre, seulement une attention offerte, patiente, silencieuse. Zenki partage cette pratique comme un souffle : simple, lent, vivant.

 

L’argile des sons se dérobe

les mains creuses

aucun souffle à façonner

le vent ayant toujours chanté

les accords que j’ignorais.

- Zenki